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      I.-
Les avancées de la Chirurgie Cardiaque



  


    
Les deux solutions apportées par la chirurgie cardiaque à une maladie, sont l'une la correction d'une malformation et l'autre la résolution des défaillances terminales des organes. On peut  parler de chirurgie cardiaque à partir de la deuxième moitié du XIXe s. Avant cette date, les connaissances étaient trop peu nombreuses, et les techniques trop peu avancées, pour effectuer une chirurgie tout en garantissant la santé du patient


  
        a) Histoire de la Chirurgie Cardiaque

                                    

                   Débuts de la chirurgie cardiaque et correction d'une malformation :

 

Jusqu’à la deuxième moitié du XIXe siècle, les connaissances et les techniques étaient insuffisantes pour pouvoir effectuer une chirurgie, notamment en matière d'anesthésie.

C'est à partir de 1953, date qualifiée de  commencement de la Chirurgie Cardiaque moderne, que la chirurgie cardiaque devient possible. En effet, les progrès en matière de recherche permettent la circulation extra corporelle (CEC).

Dès lors s'ouvrait la voie à de multiples réalisations chirurgicales, favorisées par les progrès  techniques ( recherche biomédicale,avancées domaine matériaux artificiels,) et par des  progrès parallèles des autres branches de la médecine, en particulier de la Cardiologie.  Comme entre autres les prothèses artérielles en 1952, les premières valves artificielles en 1961, les pontages coronaires en 1967

                        Remédier aux défaillances terminales des organes :

 

Afin de résoudre le problème des défaillances terminales, les chirurgiens utilisent les greffes. C. Barnard en 1967 et N. Shumway en 1981 réalisèrent les premières greffes cardiaques et cardio-pulmonaires. Ils étaient confrontés aux problèmes de rejet immunologique, mais encore une fois, les trouvailles scientifiques permettent de remédier à ce problème. La Cyclosporine découverte par C.Borel commercialisée dés 1981 permet la baisse du nombre des rejets lors des greffes.

Parallèlement, en 1983,  De Vries implantait un cœur totalement artificiel en remplacement du cœur humain.Bien que cette première tentative n'aie pas connu le succès espéré, elle devait ouvrir la voie à d'autres et déboucher sur la perspective actuelle de l'implantation à grande échelles de ces machines pour un traitement à long terme.


CIRCULATION EXTRA-CORPORELLE

Cliquez pour agrandir l'image !La technique de circulation extra-corporelle, appliquée à l'humain depuis les années 1950-1960, permet le remplacement temporaire de la fonction cardio-respiratoire par une machine cœur-poumons artificiels.

La technique assure un drainage total du sang veineux à partir de l'oreillette droite ou des deux veines caves, l'oxygénation par la machine de CEC et la réinjection du sang artérialisé au niveau de l'aorte. Elle assure donc un débit sanguin au niveau de tous les organes, y compris le cerveau. Elle s'accompagne de la mise en hypothermie relative ( + 26° C) de façon à réduire de 50 à 70 % la consommation d'oxygène du patient et de l'arrêt de la ventilation pulmonaire.
La circulation extra-corporelle permet donc d'arrêter le cœur et d'opérer dans des conditions de sécurité chirurgicale raisonnables.

Cependant, cette technique est grevée d'un taux de complications non négligeable puisqu'elle induit, entre autres, des phénomènes d'inflammation très importants ou encore un risque hémorragique non négligeable pouvant causer des dégâts organiques parfois irréversibles.
C'est ainsi que peuvent s'observer des complications neurologiques (jusqu'à un tiers des patients opérés peuvent en souffrir, ces complications pouvant aller de la simple paresthésie transitoire jusqu'à l'accident vasculaire cérébral définitif, voire létal), des complications hématologiques (anémies), des complications pulmonaires (ARDS).Certaines études récentes montrent un avantage significatif à réaliser des pontages coronaires sans CEC, sur le plan des complications postopératoires.

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Schéma de connection du patient à la CEC
Une canule est introduite dans l'oreillette droite (1), permettant une récupération du sang désoxygéné, et une canule est placée dans l'aorte ascendante (2), permettant un retour du sang oxygéné dans la circulation générale.

 

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Schéma de CEC
Les trois composants principaux de l'appareillage coeur-poumon artificiel sont la pompe (cour), l'oxygénateur (poumon) et l'échangeur thermique que complètent un ensemble de tuyaux de raccord, de réservoirs, de filtres et de moniteurs de pression, débit et température.

1. canule aortique - 2. canule veine cave supérieure - 3. canule veine cave inférieure - 4. pompe à gallet - 5. échangeur thermique - 6. échangeur gazeux - 7. canule fémorale - 8. oreillette droite - 9. valve aortique - 10. canule aortique - 11. clamp aortique



En fin d'intervention sur le cour, l'air éventuellement présent dans les cavités cardiaques est aspiré, puis l'aorte ascendante déclampée, restaurant ainsi la circulation cardiaque. Les coronaires sont donc perfusées et le cour, réchauffé, va retrouver une activité contractile. Celle-ci peut être d'abord anarchique (fibrillation ventriculaire) mais un choc électrique restaure rapidement une activité bien rythmée. Le patient est ensuite progressivement déconnecté du support de la CEC.


      Vers le milieu des années 1990, un changement majeur devait se produire, influencé par plusieurs paramètres :

1.  D'une part, les progrès des techniques cardiologiques interventionnelles, permettaient sans abord chirurgical de procéder par voie endovasculaire à la cure d'un nombre croissant d'affections valvulaires, congénitales, mais surtout coronariennes. Ce sont les dilatations par ballonnets, encore améliorées par l'emploi de tuteurs ("stents"), destinés à prévenir les récidives de rétrécissements. Le contraste entre les interventions lourdes, invasives et douloureuses et ces abords légers constituaient un défi majeur pour le corps chirurgical.

2.  D'autre part, l'escalade de coûts de la santé, déjà évoquée, devait révéler toute son ampleur. Paradoxalement, les préoccupations émanèrent de systèmes de santé aux antipodes l'un de l'autre. En effet, dans les pays d'Amérique Latine en proie aux problèmes d'une population nombreuse, et dépourvus de moyens, se développèrent des techniques visant à éviter les coûts élevés liés à la circulation extra-corporelle, et consistant à opérer des pontages coronaires à cœur battant. Ces modalités avaient bien entendu été essayées aux temps "préhistoriques", mais abandonnés devant la facilité procurée par la C.E.C.. Par ailleurs, les Etats Unis d'Amérique, confrontés également à une inflation des coûts et malgré leurs moyens financiers incomparablement supérieurs, se montrèrent également fort intéressés à réduire leurs dépenses, notamment en diminuant les durées d'hospitalisation.

3.  Enfin, toutes les autres disciplines chirurgicales avaient déjà effectué leurs conversion vers des techniques endoscopiques ou moins invasives, préparant de la sorte l'esprit et le terrain aux chirurgiens cardiaques de la nouvelle génération. 

Néanmoins, la Chirurgie Cardiaque était à nouveau la dernière à s'inscrire dans ces nouvelles tendances, en raison d'exigences particulières :

1.  En premier lieu, la C.E.C. restait indispensable pour la réalisation des interventions intracardiaques portant sur les valves ou les malformations congénitales, ou pour des pontages coronaires particulièrement difficiles. Or il était acquis depuis longtemps que la diversion du sang vers un circuit parallèle suffisait à elle seule à créer une forme de réaction inflammatoire responsable d'une morbidité qui, même réduite, contribuait à la lourdeur relative de ces opérations.

2.  Ensuite, les contraintes anatomiques et physiologiques des interventions cardiaques différaient sensiblement des interventions abdominales ou thoraciques : la nécessité par exemple de pouvoir maîtriser instantanément une complication telle qu'une hémorragie imposaient une approche particulièrement rigoureuse du problème.

3.  Enfin, la réalisation de connexions vasculaires (anastomoses) d'un diamètre de 1 à 2 mm au niveau des artères coronaires entraînaient une obligation supplémentaire : celle de disposer d'une visualisation en relief et en trois dimensions que les techniques endoscopiques classiques ne pouvaient offrir.


Le débat a donc porté sur les différentes composantes de l'acte chirurgical, et sur leurs responsabilités respectives dans la morbidité et la mortalité post-opératoire:

m S'agissait-il de tenter à tout prix de réduire l'importance des incisions et des manœuvres d'écartement sterno-costaux, responsables de l'inconfort post-opératoire, tout en maintenant l'emploi de la C.E.C.?

m Au contraire, éviter la C.E.C. était- il plus important, même en conservant l'abord classique par sternotomie médiane, voie d'abord somme toute peu délabrante et peu douloureuse si on la compare aux incisions de thoracotomie ou de laparotomie?

Bien entendu, dans le domaine des pontages coronaires, il était possible de mettre tout le monde d'accord en réalisant à la fois les interventions sans C.E.C. et par abord mini-invasif, au prix toutefois de contraintes techniques supplémentaires : c'est l'avènement de la chirurgie par "télémanipulation" intrathoracique, souvent appelée improprement "robotique".

Remarquons avant d'aller plus loin un élément supplémentaire au débat : l'ère "classique" avait permis d'arriver à un perfectionnement tel, à des chiffres de mortalité tellement favorables que toute nouvelle technique était placée devant la difficulté d'une performance équivalente. Problème non seulement théorique, mais également statistique, puisque la démonstration d'un quelconque avantage réclamait des études de populations étendues, dont les paramètres devaient faire l'objet d'analyses minutieuses. 

Dès lors, dans cette nouvelle version de la querelle des Anciens et des Modernes, la question se posait inévitablement : "pourquoi changer ce qui atteint déjà la quasi-perfection, au prix de nouvelles difficultés techniques et d'investissements matériels parfois considérables ?" 

Un premier élément de réponse a été abordé : devant les coûts croissants des systèmes de dispensation de soins, tout facteur visant à réduire la lourdeur des interventions et donc la durée d'hospitalisation était vu d'un œil favorable. Argument supplémentaire : le coût social d'une incapacité de travail prolongée, et l'avantage d'une reprise précoce des activités ne pouvaient être négligés dans le contexte compétitif actuel. Un petit bémol était toutefois apporté par des esprits chagrins: la moyenne d'âge des opérés s'approchant de la septantaine, et les conditions sociales d'un retour précoce à domicile n'étant pas toujours optimales, ces paramètres devaient être relativisés, afin d'éviter une situation comme celle des Etats-Unis, où les frais d'hospitalisation constituent un motif contraignant dans la décision de quitter l'hôpital. Il n'en reste pas moins vrai que tout facteur améliorant le "confort" d'une intervention ne peut qu'améliorer la qualité globale des soins et en diminuer les charges.

Autre écueil souvent dénoncé : la difficulté de faire la part des choses entre l'intérêt réel ou supposé du malade et du système de santé pris globalement, et l'importance des intérêts commerciaux liés aux nouvelles technologies de la santé. Les firmes d'équipements médicaux ont bien entendu pris le train des nouvelles technologies elles aussi, et ne ménagent pas leurs efforts pour démontrer l'intérêt de leurs produits, au moyen d'arguments publicitaires et commerciaux dont l'agressivité peut parfois irriter, du moins de ce côté-ci de l'Atlantique.

A nouveau, la seule réponse consiste dans une évaluation scientifique rigoureuse et objective des avantages supposés de nouveaux produits menée à l'abri de toute pression commerciale ou financière. 

Enfin, l'ambition de certains chirurgiens voyant dans les révolutions technologiques l'occasion d'une publicité flatteuse pour leur ego explique l'inflation de "grandes premières" dont l'importance réelle n'est pas toujours proportionnelle à l'éclat médiatique
            Pour résumer cette première sous partie, l'on pourrait dire qu'après une période "préhistorique", faite de tentatives courageuses mais vouées à l'échec, l'avènement de la circulation extra-corporelle
(CEC) devait permettre le développement et la maturation de toutes les techniques actuelles de la chirurgie cardiaque, explorant toutes les possibilités offertes et aboutissant, après une ascension riche en découvertes, à une phase de plateau, où seuls des perfectionnements des techniques déjà consacrées étaient possibles. Ce fut la période "classique" qui devait durer une trentaine d'années.

 

 

           b) Les nouvelles techniques

Il est temps d'en venir à la description des différentes techniques apparues récemment :

 - MIDCAB
 - OPCAB
 - Heartport
 - TECAB
 - Connecteurs automatiques
 - Chirurgie "hybride"
 - Xénogreffe
 - Coeurs artificiels
 - Laser transmyocardique
 - Thérapie génique
 - Transplantation cellulaire
 - Chirurgie des troubles du rythme



Minimally Invasive Coronary Bypass Grafting (MIDCAB) : Intervention
 conduite par une (mini) thoracotomie de 6 à 8 cm sous le sein gauche, permettant le prélèvement de l'artère mammaire interne (AMI) et son anastomose à cœur battant sur l'artère coronaire interventriculaire antérieure (IVA). Il s'agit de la première technique mini-invasive largement appliquée. Elle présente les inconvénients liés à l'accès limité, à la difficulté conséquente de l'anastomose, et ne s'adresse en principe qu'à un seul vaisseau, raison pour laquelle elle est moins utilisée que dans les années 1990. Par contre, elle réalise l'idéal décrit plus haut d'associer un abord peu invasif à l'absence de CEC et a préparé la voie à la chirurgie robotique endoscopique.


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Une incision cutanée de 3-4 cm se réalise sous le sein gauche
Cet abord sert dans un premier temps à prélever l'artère mammaire interne gauche.
La même incision est également utilisée pour la suture de l'artère mammaire interne gauche sur l'artère coronaire IVA à coeur battant, moyennant un dispositif particulier de stabilisation régional du coeur.


 
Off Pump Coronary Artery Bypass (OPCAB) : Contrairement à la précédente, elle se réalise par sternotomie médiane, et cette large voie d'abord permet théoriquement de traiter tout le réseau coronaire. Elle s'effectue à cœur battant, la partie du champ opératoire concernée étant stabilisée par des instruments permettant au chirurgien de reproduire les mêmes conditions de confort et de sécurité qu'à cœur arrêté sous CEC. Toutefois, l'exposition de certaine partie du cœur peut être plus difficile, et nécessite donc une maîtrise technique plus exigeante. Elle réalise un des pôles décrits plus haut, à savoir la suppression de la CEC en maintenant une voie d'abord invasive. Dans certains services chirurgicaux, elle s'est imposée comme une alternative à la chirurgie sous CEC.

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Confection d'un pontage coronaire sur l'artère coronaire droite à coeur battant à l'aide d'un bras stabilisateur permettant une bascule importante du coeur.

                                                       
Systèmes de type "Heartport" : Ce nom commercial désigne des systèmes de canulations par voie artérielle et veineuse fémorale, permettant par un abord périphérique d'introduire des tuyaux à proximité des cavité cardiaques et d'instaurer une CEC sans ouvrir le thorax, constituant l'exact symétrique de la situation précédente, à savoir le maintien de la CEC mais la possibilité d'un abord mini-invasif. Des affections valvulaires ,surtout mitrales, des anomalies congénitales simples et certaines affections coronaires peuvent ainsi être réparées par des voies d'abord limitées, voire par endoscopie pure. Les principaux inconvénients en sont le prix élevé, actuellement plus de 4.000 €, ce qui pose le problème de l'application de techniques modernes à des populations financièrement privilégiées, ainsi que certaines difficultés liées à l'insertion des tuyaux dans les artères fémorales de petit diamètre souvent victimes de calcifications ou d'athéromatose. 




Chirurgie par Télémanipulation ou "Robotique" (Totally Endoscopic Coronary Artery Bypass - TECAB) :
Celle-ci approche au plus près cette "quête du Graal" représentée par l'intervention totalement endoscopique, qui peut être réalisée à cœur battant dans le cas de certaines pathologies coronaires (actuellement limitées toutefois à un seul pontage AMI-IVA) et, pour la pathologie valvulaire mitrale sous une CEC installée par voie fémorale par un système "Heartport" ou équivalent. Cette chirurgie non-invasive a également été utilisée avec succès pour l'implantation d'électrodes au niveau de la paroi ventriculaire gauche dans le cadre du traitement de certaines formes de défaillance cardiaque.
L'apport technologique de la chirurgie robotique est remarquable sur plusieurs points :

·       Contrairement à la chirurgie classique, où le chirurgien est limité dans ses mouvements par l'étroitesse de l'incision, la miniaturisation des instruments introduits dans le corps et pilotés à distance par l'opérateur installé à une console de travail permet littéralement de "pénétrer" à l'intérieur du thorax et de réaliser les corrections voulues avec une précision difficilement égalable.

·       La sophistication des caméras de visualisation permet à l'opérateur de travailler en trois dimensions, facteur indispensable à la confection d'anastomoses millimétriques, comme expliqué plus haut.

Ceci aboutit dans des cas sélectionnés à des résultats permettant le réveil dans l'heure suivant l'intervention, la déambulation le lendemain ,et la sortie de l'hôpital dans les trois à cinq jours suivants. Ces délais sont encore dictés par la prudence et seront certainement réduits dans l'avenir. 

Les inconvénients concernent surtout le coût élevé de l'investissement de départ et du matériel non stérilisable, ainsi que la mobilisation de personnel plus considérable, le temps opératoire étant supérieur aux techniques classiques. Leur réduction est prévisible dans l'hypothèse où ces procédures verraient s'élargir leur champ d'applicat.

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Vue du robot en place (un bras central armé d'une caméra, et deux bras outils latéraux)

L'opérateur manipule le robot à distance à l'aide d'une console reproduisant avec exactitude le geste réalisé virtuellement.



Connecteurs automatiques :
Un des principaux problèmes rencontrés en Chirurgie Cardiaque endoscopique est la réalisation d'anastomoses par fils de suture selon une méthode qui n'a pas sensiblement varié depuis les travaux d'Alexis Carrel en 1902. De nombreux chercheurs ont imaginé des moyens de raccourcir et de simplifier ce geste par l'utilisation de diverses connections. Un des systèmes les plus récents et les plus originaux fait appel à de minuscules aimants introduits dans les vaisseaux, qui peuvent dès lors être réunis en une fraction de seconde. Bien entendu, la tolérance à long terme, et notamment l'absence de réaction à ce corps étranger doivent encore être évalués. 

Chirurgie "Hybride" : Celle-ci associe les avantages des techniques Chirurgicales et Cardiologiques suivant le raisonnement suivant : le bénéfice du pontage chirurgical est surtout marqué pour l'artère IVA, où la présence d'un pontage perméable à long terme augmente significativement la survie. Or, c'est précisément cette artère IVA qui est la plus accessible aux techniques mini-invasives ou robotiques. D'autre part, l'avantage d'un pontage est moins marqué pour les autres artères du cœur, où les dilatations par ballonnet et la pose de stents atteignent des résultats comparables à la chirurgie. Il paraît donc logique d'associer les deux techniques peu invasives de manière harmonieuse, de manière à procurer au patient l'avantage d'un traitement complet et durable sans les inconvénients de techniques lourdes. Cette approche n'a par contre pas encore été validée par des résultats à long terme.

Transplantations Cardiaques : la Xénogreffe : Personne n'ignore le problème posé actuellement par le recrutement de donneurs d'organes, qui vient entraver le développement de la greffe d'organes en tant que solution durable à la défaillance de viscères tels que le cœur ou les poumons. Depuis de nombreuses années, des équipes de chercheurs se sont attaqués au problème redoutable de la greffe d'organes provenant d'autres espèces animales ("xénogreffes").
La transgression des barrières immunologiques ne pouvait s'envisager qu'au prix de manipulations génétiques d'animaux "donneurs" chez qui certaines caractéristiques immunitaires auraient été supprimées, empêchant de la sorte leur reconnaissance par l'organisme humain. Pour des raisons de facilité, c'est le porc qui avait été sélectionné dans ce but. Alors que certaines équipes de pointe étaient près d'atteindre cet objectif, et de passer au stade de l'expérimentation humaine, la crainte de transmissions d'organismes infectieux d'origine animale, avivée par des événements tels que la crise de la vache folle, est venue imposer un moratoire à ces tentatives. Il est à craindre que ces interdictions ne soient pas allégées dans le contexte actuel. Un autre souci théorique, toutefois plus aisé à contourner, aurait pu concerner l' "horloge biologique" propre à chaque espèce, et donc entraînant un vieillissement prématuré des organes greffés.

 

Cœurs artificiels : Suite logique de ce qui précède, l'implantation du cœur artificiel, déjà essayée en 1983 mais abandonnée en raison de problèmes mécaniques et infectieux devait connaître un regain d'intérêt. Depuis plusieurs années, des systèmes d'assistance suppléant au ventricule gauche ou aux deux ventricules offraient à certains malades en défaillance terminale une "passerelle" ("bridge to transplant") permettant de survivre en attente d'une greffe d'organe.
Le stade suivant fut d'envisager une suppléance définitive par des moyens mécaniques lorsque furent franchis les obstacles liés à la résistance des matériaux, à leur biocompatibilité et surtout à l'infection, une machine implantée dans le thorax et reliée à l'extérieur du corps pour sa fourniture d'énergie étant une proie facile à la colonisation bactérienne. Le cœur artificiel idéal ne se concevait donc que totalement implantable, sans connections avec l'extérieur, et suppléant totalement aux fonctions des deux ventricules. Depuis 2001, un tel appareil est disponible, l'énergie étant transmise à travers la peau par induction. Les premiers essais humains ont eu lieu aux Etats-Unis en 2001. Malheureusement, les premiers malades opérés n'ont pas connu le succès escompté, et les modèles existants devront sans doute encore subir des améliorations techniques avant d'être utilisés à large échelle. Il n'en reste pas moins prévisible qu'ils constitueront la solution du futur au grave problème de la défaillance cardiaque terminale.

                                     

 

Laser transmyocardique : Avatar moderne d'un concept déjà ancien, des perforations pratiquées dans la masse cardiaque jusque dans la chambre ventriculaire gauche étaient censées permettre l'irrigation du muscle par les "fjords" ainsi pratiqués. On rejoignait ainsi l'anatomie du cœur de reptile dépourvu d'artères coronaires où toute l'alimentation du muscle cardiaque est assurée de la sorte.
L'utilisation du rayon Laser permettait une technique précise et reproductible, et de fait, un certain nombre de patients, sélectionnés car inopérables par les moyens classiques, et souffrant d'angor réfractaire, voyaient leurs plaintes s'améliorer. Malheureusement, l'explication simpliste fournie plus haut fut mise à mal lorsque ,sur des cas d'autopsie, l'on démontra que les canaux crées étaient tous oblitérés. L'amélioration incontestable, car dépassant ce que l'on pouvait attendre d'un effet placebo, fut attribuée soit à la dénervation, soit à un effet d'angiogenèse au sein d'une fibrose cicatricielle créée par la manœuvre.

Cette technique est donc un peu tombée en disgrâce, et ne se réserve plus qu'à des cas résistant aux autres moyens thérapeutiques. 
                                  

Thérapie génique :Le concept de modifier les cellules pathologiques ou de les remplacer par d'autres dont le patrimoine génétique aurait été favorablement manipulé constitue incontestablement une nouvelle voie thérapeutique riche d'espoirs. Les applications potentielles à la Cardiologie sont nombreuses. Cependant, après une flambée initiale d'enthousiasme, de nombreux obstacles se sont révélés. Notamment, le capital génétique doit dans certains cas être transporté par un vecteur ,à savoir un virus inactivé. Malheureusement, chez certains patients dont les défenses immunitaires étaient affaiblies, ces virus se sont révélés pathogènes et ont entraîné le décès des patients. Dans d'autres cas, les gènes injectés dans l'organisme ont entraîné des réactions inappropriées, témoignant du fait qu'ils ne s'étaient pas "fixés" à l'endroit souhaité.
Très récemment, un moratoire a d'ailleurs été imposé à l'application humaine aux Etats-Unis, en Italie et en France. Les avancées produites par les recherches en cette matière sont certes considérables mais leur application clinique prendra sans doute encore un peu de temps, du moins dans le domaine qui nous intéresse.

Transplantation cellulaire : En Octobre 2000, les quotidiens titraient : "des cellules de quadriceps ont réparé un cœur".
De fait, une équipe Française avait réalisé l'injection de cellules musculaires modifiées dans une zone infarcie, et semblait avoir obtenu une colonisation permettant à cette partie du cœur de retrouver une certaine activité. Après deux ans, et des recherches menées dans de nombreux laboratoires, des résultats encourageants sont enregistrés: il semble bien possible d'intégrer des cellules d'autres origines au sein du cœur, et celles-ci modifieraient même leurs caractéristiques au point de ressembler à une cellule cardiaque. Seul problème, mais de taille:
Aucune connexion ne semble exister entre ces cellules et le reste du muscle cardiaque. Or la contraction simultanée de l'ensemble des cellules est requise pour espérer une réelle amélioration. L'on s'interroge donc sur les raisons des effets observés, qui pourraient entre autre être dus à la libération de substances favorable par les nouvelles cellules, ou plus banalement, par une action de renforcement du tissu malade par des cellules saines.

         L'autre nouveauté, en matière de cardiologie, est donc la thérapie cellulaire en cas d'insuffisance cardiaque. Coopération: Ce sont 2 équipes, l'une suisse et l'autre allemande, Amelioration des techniques actuelles en tentant de trouver des techniques avec de fortes atouts et peu de contraintes, nouvelle possibilité thérapeutique,  défis du futur, astuces simples année 2005 en cardiologie  avènement de l'imagerie par scanner et I.R.M. en ce qui concerne l'évaluation de la maladie coronaire. astuces simples qui permettent d'éviter d'utiliser les techniques : La protection propre du ceur la plus importante et la plus efficace, le préconditionnement, peut être déclenchée par une ischémie du myocarde de courte durée ou par des médicaments. Ce phénomène a été décrit pour la première fois en 1986 par Murry, pathologue, et présente un potentiel thérapeutique énorme. Sous ischémie prolongée, le préconditionnement peut réduire de façon impressionnante la mort des cellules cardiaques de 90 % au maximum et, par conséquent, également améliorer considérablement la fonction cardiaque lors de la reprise de l'irrigation sanguine (reperfusion).         

Perspectives thérapeutiques du clonage d'embryon

1 - extraction de l'information génétique d'une cellule du malade
2 - ovocyte énucléé
3 - embryon obtenu par transfert de l'information génétique du malade dans                     l'ovocyte énucléé
4 - différenciation en : muscle cardiaque

cellules du muscle cardiaque

                                                                              

Chirurgie des troubles du rythme : Il s'agit d'un domaine en forte expansion, favorisé par l'avènement des techniques moins invasives, et déjà largement transcrit dans la pratique quotidienne.
En effet, de nombreux malades souffrent de troubles du rythme cardiaque tels que la fibrillation auriculaire, qui, sans compromettre gravement leur survie, entraînent malgré tout une diminution du rendement du coeur, un peu comme dans le cas d'un moteur mal réglé. D'autres moins nombreux, souffrent de défaillances cardiaques graves, et l'on a pu prouver qu'une meilleure synchronisation du rythme était susceptible d'améliorer leur état. Or jusqu'à présent, seuls des traitements médicamenteux fort lourds, onéreux et non dépourvus d'effets secondaires pouvaient leur venir en aide, la chirurgie traditionnelle n'étant envisageable que dans des cas extrêmes.
L'allégement de l'abord chirurgical donnait donc aux chirurgiens l'occasion d'une juste revanche en permettant de remplacer un traitement souvent prescrit à vie par un geste ponctuel et définitif. Le chirurgien peut par exemple dans le cas de la fibrillation auriculaire intervenir au niveau des oreillettes en "redirigeant" l'impulsion électrique désordonnée par le biais de cautérisations qui réalisent un "labyrinthe" (ou "maze" en Anglais), et rétablir de la sorte un rythme régulier. Jusqu 'il y a peu, ces interventions étaient effectuées à l'occasion d'interventions valvulaires , et non isolément, le problème ne justifiant pas à lui seul une intervention à cœur ouvert. La possibilité de réaliser des cures par endoscopie en abordant le cœur par l'extérieur a donc facilité la prise en charge de ce problème.




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